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La tension comme moteur de création et de transformation dans les arts du spectacle vivant (visio)
09/11/2020 à 10:30 - 16:30
Doctorant.e.s et jeunes docteur.e.s en arts du spectacle et ethnoscénologie s’associent pour proposer une série de séminaires alliant recherche universitaire et pratique théâtrale.
Axes de recherche
– Tension dans le jeu : le jeu des corps sur scène. Mise en tension dans la dramaturgie et la mise en scène.
– La mise en jeu du rapport scène / salle
– Le rapport de l’artiste au réel, de la création au politique
– Tension psychologique dans la représentation
– Tension narrative ou dramatique
Lors de ce premier cycle, nous aborderons la notion de tension en jouant avec les différentes acceptions de ce terme (tension dramatique,narrative, physique, psychologique, etc.).
Programme
10h30 – Introduction
10h45 – « La tension « contre-narrative » » par Hanna Lasserre, docteure, ATER Université Paris 8/Vincennes-Saint Denis.
En regard de la « tension narrative » (Baroni) et la capacité du public à rester suspendu à l’intrigue en anticipant les suites et conséquences des actions des personnages, nous nous interrogerons ici sur la réception critique du spectateur dans des formes dramaturgiques non-narratives et sur l’hypothèse d’une mise en tension physique, sensible et symbolique dans le rapport de la scène avec la salle.
11h30 – « Le théâtre anthropologique en tension – entre tradition orale et création » par Jean-François Favreau, Docteur ès lettres de l’université Paris 7.
Dans les pratiques performatives qui ressortent de la transmission orale, on constate une forme de dissensus entre d’un côté l’effectuation de gestes de l’ordre traditionnel (voués à réitérer, en lui prêtant vie, un processus), et de l’autre côté le geste de création (voué à faire émerger une instance
singulière, en rupture avec son environnement). Pour autant, cette tension innerve chacun des deux domaines : d’une part, le monde traditionnel au 21e siècle est renvoyé à la question de son adaptation à un monde modifié, où les frontières bougent, à un environnement rhizomatique. D’autre part,
les arts de la scène, habituellement organisés autour de la notion d’auteur se mettent à regarder du côté de l’effacement de celui-ci (théâtre rituel, performance, arts durationnels, participatifs…). Jean-François Favreau illustrera cette réflexion à partir d’observations faites dans le « domaine Européen » (Méditerrannée, monde Slave jusqu’au Caucase…).
12h15-14h – Pause
14h00 – Présentation des formats numériques qui seront disponibles sur le serveur HumNum :
« Archéologie de la tension théâtrale (XVIIIe – XXIe siècles) », Guillaume Cot, doctorant sous la direction de Martial Poirson, Paris 8/Vincennes-Saint Denis et Charline Granger, docteure, thèse sous la direction Christian Biet, Paris Nanterre.
« La mise en tension de l’idéologie dans les pratiques artistiques. Théâtre anarchiste, théâtre écologiste : ça existe ? », Camille Mayer, doctorante sous la direction de Martial Poirson, Paris 8/Vincennes-Saint Denis, Climène Perrin, doctorante sous la direction d’Isabelle Moindrot et Eliane Beaufils, Université Paris 8/Vincennes-Saint Denis.
14h30 – « Le paradoxe de l’émancipation et de la contrainte dans l’innervation, comparaison du théâtre prolétarien pour enfant d’Asja Lacis et du soundpainting » par Sophie-Aurore Roussel, doctorante sous la direction de J.F. Dusigne, Université Paris 8/Vincennes-Saint Denis.
Nous interrogerons la tension qui articule contrainte et émancipation dans le geste artistique. Cette étude s’appuiera sur le concept d’innervation chez Walter Benjamin. En quoi la tension peut-elle être la force motrice de l’innervation? En étudiant les principes théorisés par Walter Benjamin et mis en oeuvre par Asja Lacis au sein d’une école visant à éduquer par le théâtre de jeunes enfants et adolescents marginaux, orphelins,délinquants, abandonnés à la rue juste après la révolution russe, en comparant ces principes à ceux qui régissent le « soundpainting », langage des signes dévolu à la création en temps réel d’une performance artistique pluridisciplinaire (danse, musique, théâtre, chant, arts plastiques…), nous verrons en quoi le paradoxe d’une contrainte émancipatrice peut nourrir la question de l’individu et du collectif dans la création artistique.
15h15 – « La nécessité de tension pour l’énergie créatrice de l’acteur » par Samir Reyad-Mamdoh, doctorant sous la direction de J.F. Dusigne, Paris 8/Vincennes-Saint Denis.
Se mettre en tension, tout le temps, peut empêcher l’acteur d’avoir le pouvoir d’agir, la capacité à entreprendre des actions, en toute spontanéité, et donc de créer. Mais paradoxalement, il faudrait un certain niveau de tension, pour pousser l’acteur à sortir de son état d’inaction.C’est une tension utile, voire indispensable, pour garder l’énergie de création, dont a besoin l’acteur, avant et au cours du jeu.Tension comme fil relationnel entre plusieurs personnes, conserver pour garder l’énergie de création. La Sophrologie Caycédienne, une partie de la préparation avant les exercices de théâtre. Cette communication de 30minutes sera suivie d’une vingtaine de minutes d’exercices de sophrologie(à distance) pour celles et ceux qui le désire.
16h30 – Clôture
informations pratiques
En raison de la crise sanitaire, les séminaires sont dématérialisées (via Zoom).
>> https://us02web.zoom.us/j/86089576202?pwd=TldReXF2UjljaWVzK21aTzJPMUZpQT09
Code: 123456
Un projet de recherche qui bénéficie du soutien de la MSH Paris Nord dans le cadre de son appel à projets.