Axe 1 – Arts, industries de la culture, création
Responsable :
Philippe Bouquillion, professeur en Sciences de l’Information et de la Communication à l’université Sorbonne Paris Nord (USPN) –
Les travaux conduits au sein de cet axe portent aussi bien sur la démarche expérimentale en création artistique que sur les relations entre les industries culturelles et les arts. Il s’agit d’étudier les conflits et les articulations entre les logiques de l’industrialisation culturelle qui a besoin des arts et fait commerce de leur production et les arts qui, tout en trouvant des débouchés dans ces circuits de la production et de la diffusion culturelle, restent régis par des pratiques étrangères à celles des industries et marchés de la culture.
Il s’agit également d’explorer la création expérimentale en tant qu’activité de recherche au sein des sciences humaines et sociales et au-delà (en transversalité avec les autres sciences). L’un des objectifs de l’axe est aussi d’étudier les mutations plus larges des industries culturelles en lien avec des évolutions technologiques, sociétales ou économiques mais également de nouveaux enjeux et approches scientifiques.
Cette année, tant du côté des arts, que de celui des industries culturelles, diverses transformations méritent une attention particulière : les relations humains/non-humains, les inégalités, la vieillesse, l’enchevêtrement des échelles locales, nationales et transnationales. L’actualité territoriale de l’espace nord-francilien est aussi marqué par la question des jeux olympiques. Des questionnements autour des rapports entre les sports, la création et les industries culturelles seront également les bienvenus.
Environnements virtuels et création
Axe 1 – Thème A
Responsable :
Guilherme Carvalho, université Paul Valéry Montpellier 3 –
Le thème « environnements virtuels et création » reçoit des projets où la création expérimentale se développe en tant qu’activité de recherche dans un contexte interdisciplinaire associant arts, sciences et technologies numériques. Les méthodologies de la recherche-création et de la recherche-action recourant aux environnements virtuels sont particulièrement bienvenues, et le thème privilégiera les approches contributives ou collaboratives, notamment en relation avec le territoire. Les projets seront accueillis et pourront être exposés dans le cadre des activités de la MSH Paris Nord en partenariat avec les acteurs territoriaux. Sans exclusive, le spectacle vivant, les arts numériques et la culture du code informatique restent une priorité. Pour les années à venir, le thème invite à interroger également les rapports humain/non-humain dans ce contexte interdisciplinaire, ainsi que les enjeux et pratiques de l’intelligence artificielle en arts.
Socio-économie de la culture et de la communication
Axe 1 – Thème B
Responsables :
Philippe Bouquillion, université Paris 13 –
Tristan Mattelart, université Paris 2 –
Les projets présentés porteront sur les dimensions socio-économiques des domaines de l’information, des médias, de la communication et de la culture, pouvant être cernés à partir de diverses perspectives. Le thème invite à interroger les transformations qu’ont pu entraîner au sein de ces différents domaines la montée en puissance des plateformes numériques, des dispositifs algorithmiques, mais aussi les discours sur la « créativité » ayant scandé leur essor.
Ces transformations pourront être appréhendées à partir d’une variété d’approches : celles propres à l’analyse des industries culturelles ou encore celles relevant des infrastructure studies, des platform studies, ou des Sciences, Technologies, Sociétés (STS). Ces transformations pourront aussi être observées à partir de terrains aussi bien à l’échelle locale qu’au niveau international, locales, nationales et transnationales. Le thème voudrait enfin inviter à analyser ces transformations à partir non seulement de la perspective des acteurs dominants, mais également de la perspective de ceux se situant à leur périphérie, qu’ils se présentent comme « indépendants », « alternatifs » ou autres. À ces questions pourront s’ajouter celles liées aux approches en cours d’affirmation ou déjà installées, qui offrent des regards spécifiques sur les industries culturelles, qu’il s’agisse des questions de genre ou d’autres populations minorisées. Enfin, le thème s’associe pleinement aux sujets marquant l’actualité de l’axe : les relations humains/non-humains, les inégalités, la vieillesse, ainsi que les rapports entre les sports et la création, ou entre les sports et les industries culturelles ou les médias.
Appareils. Productions et médiations esthétiques, techniques et artistiques
Axe 1 – Thème C
Responsables :
Audrey Rieber, ENS de Lyon –
Charles Ramond, Université Paris 8 –
Chez Jean-Louis Déotte († 2018), la notion « d’appareil » décrit différents modes de structuration de la sensibilité, de la pensée, de l’apparaître et de l’agir (projection, immersion, inscription, incarnation…), conditionnés par des dispositifs comme la perspective centrale, le musée, le cinéma, la scène ou le numérique.
Dans le prolongement de ces réflexions, le thème C accueille et soutient des réflexions sur les productions artistiques et techniques, dans la diversité de leurs modes d’apparition, de présentation et de représentation et selon la pluralité de leur régime historique. Il s’ouvre à une philosophie en dialogue avec l’histoire et la théorie des arts, des techniques et des sciences, avec les diverses formes de l’écriture et de la littérature, de la traduction et de l’interprétation, ou encore avec la science des médias. Les thèmes à l’articulation entre esthétique, technique, arts et politique et des objets technico-artistiques comme la perspective, le cinéma, le jeu vidéo, etc., sont privilégiés dans les appels à projets. Les manifestations scientifiques soutenues peuvent être conçues comme des étapes préparatoires à l’élaboration d’un numéro thématique de la revue Appareil.
Créations, pratiques, public
Axe 1 – Thème D
Responsables :
Cécile Vallet, université Sorbonne Paris Nord –
Stéphane Poliakov, université Paris 8 –
Le thème fédère des projets visant à rendre compte, dans leur multiplicité, de modalités et processus propres aux pratiques performatives et spectaculaires dans les temps et les lieux les plus divers. Les projets accueillis contribuent, par la théorisation des expériences pratiques, à une meilleure connaissance des « incarnations de l’imaginaire » de groupes ou de communautés culturels du monde entier, y compris les expériences les plus proches.
Dans un monde qui développe le distanciel, la réalité virtuelle, les interactions homme/machine et l’efficacité immédiate, ces pratiques performatives (sportives ou artistiques) s’en inspirent, s’en accommodent ou résistent. Les projets pourront, en particulier, s’intéresser au rapport au corps, à la présence et à l’autre dans des pratiques pédagogiques, performatives ou à visée plus communicative (réseaux sociaux). L’occasion également de s’emparer des expériences sportives et artistiques de pratiques partagées et inclusives à travers des recherche-action ou recherche-création.