Formation doctorale internationale en histoire du genre

Semaine de formation doctorale du 4 au 7 juin 2018
Envoyer avant le 1er mars 2018, une courte présentation.

Genre et espace public / Gender and Public Space

Université de Rouen Normandie – Groupe de recherche d’Histoire EA 3831
En collaboration avec : Universidad Autonoma de Madrid, Università di Napoli Federico II, Università di Napoli L’Orientale, Università di Roma TRE, Universität Wien et avec le soutien de l’Institut Universitaire de France

L’opposition entre un espace public – et politique – occupé par les hommes et un espace privé –et domestique – destiné aux femmes est une problématique centrale pour l’histoire du genre. On peut considérer qu’elle remonte à l’opposition entre polis et oikos de l’Antiquité classique mais qu’elle a été réaffirmée et compliquée dans les derniers siècles de l’histoire européenne, et plus généralement occidentale, dans le contexte des théories politiques libérales et de la Révolution française.

  • Une première approche de cette problématique relève de l’histoire sociale du politique : comment s’est définie et comment a évolué, dans différents contextes historiques, et géographiques, la possibilité, pour les femmes et pour les hommes de participer à la vie politique et à la citoyenneté ?
  • Une deuxième approche prend en compte la séparation entre le travail fait à l’intérieur de la maison (travail domestique, et de soin mais aussi productif pour le marché) et le travail à l’extérieur et s’interroge sur la construction de la figure du male breadwinner, notamment en conséquence de la Révolution industrielle. Pour l’époque médiévale et moderne, la possibilité pour les femmes d’avoir accès aux corps de métier doit être prise en considération en tant que possibilité d’agir dans l’espace public et politique, par le biais de ces institutions.
  • Une troisième approche se fonde sur la notion même d’espace, et s’interroge donc sur la possibilité, pour les femmes et pour les hommes, d’exister et d’agir dans des espaces extérieurs ou intérieurs. Quels interdits, culturels, sociaux, religieux ont été opposés, dans l’histoire, à la présence des femmes dans certains espaces extérieurs et parfois à celle des hommes dans certains espaces intérieurs et comment ces interdits se sont-ils concrétisés dans des règles d’habillement et de comportement ?
  • Une quatrième approche tend en revanche à compliquer le tableau d’une opposition trop simple et nette entre public et privé et s’interroge par exemple sur le caractère ‘public’ de la maison, ouverte sur la rue, lieu de production pour le marché et d’accueil et intégration d’éléments extérieurs, tels que les apprentis ou les domestiques.

Il ne s’agit là que de quelques suggestions à partir desquelles nous invitons les étudiant.e.s de Doctorat à participer à une semaine de formation, qui aura lieu à l’université de Rouen Normandie, du 4 au 7 juin 2018. L’organisation prend en charge les frais de logement et nourriture ; le voyage est à la charge des participant.e.s.

Les étudiant.e.s de doctorat intéressé.e.s sont invité.e.s à présenter leur candidature, en envoyant, avant le 1er mars 2018, une courte présentation, en français ou en anglais, de leur projet de thèse (max. 500 mots) et un court CV (max. 150 mots) à :

L’acceptation par le comité scientifique sera notifiée avant le 1er avril 2018 et les étudiant.e.s de Doctorat dont la proposition est acceptée devront envoyer leur texte avant le 15 mai 2018.
Lors de la semaine de formation, des leçons seront présentées par les enseignant.e.s des universités partenaires du projet et les recherches des étudiant.e.s de Doctorat seront présenté.e.s et discuté.e.s collectivement. Les langues de travail sont le Français et l’Anglais.

Comité scientifique

Ludivine Bantigny (GRHis-Université de Rouen Normandie) ; Stefania Bartoloni (Università di Roma TRE) ; (Peter Becker (Universität Wien) ; Anna Bellavitis (GRHis-Université de Rouen Normandie/Institut Universitaire de France) ; Elisabetta Bini (Università di Napoli Federico II) ; Daniela Luigia Caglioti (Università di Napoli Federico II) ; Carmen de la Guardia (Universidad Autonoma de Madrid) ; Alessandra Gissi (Università di Napoli L’Orientale); Margaret Lanzinger (Universität Wien) ; Roberta Modugno (Università di Roma TRE) ; Florencia Peyrou (Universidad Autonoma de Madrid) ; (Domenico Rizzo (Università di Napoli L’Orientale) ; Emma Sarno (Università di Napoli L’Orientale) ; Beatrice Zucca Micheletto (GRHis-Université de Rouen Normandie/University of Cambridge).

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