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Annulé-La musique du tarentisme : entre passé et présent

06/12/2019 - 07/12/2019

Gratuit

ATTENTION
Évènement annulé en raison des mouvements sociaux du 5 décembre 2019.

Prestation artistique de Ruggiero Inchingolo, violoniste populaire d’Italie, autour du phénomène de tarentisme : la danse tarentelle comme thérapie à la piqûre de l’araignée tarentule.

– Concert de l’ethnomusicologue et violoniste Ruggiero Inchingolo
– Projection du film Latrodectus, qui mord en cachette, de Jérémie Basset et Irène Gurrado
– Conférence

>> présentation vidéo de l’évènement

le vendredi 6 décembre 2019 annulé

au Campus Condorcet, Centre de colloques
10 rue des Fillettes, 93322 Aubervilliers
17h projection film Latrodectus , qui mord en cachette (76 min) de Jérémie Basset et Irène Gurrado
18h30 concert avec Ruggiero Inchingolo (40 min environ) La musique du tarentisme entre passé et présent
19h débats avec Brice Ahounou, Jérémie Basset, Irene Gurrado et Ruggiero Inchingolo

le samedi 7 décembre 2019 annulé

au Conservatoire de Saint-Denis, Salle Bizet
15 rue Catulienne, 95200 Saint-Denis

10h conférence de Ruggiero Inchingolo, ethnomusicologue et violoniste
16h workshop
17h30 concert de Ruggiero Inchingolo (40 min environ) La musique du tarentisme entre passé et présent
18h30 bal final

Le concert

Le concert de l’ethnomusicologue et violoniste Ruggiero Inchingolo est la synthèse des trois périodes de son expérience dans le Salento.

Nous partons de la première période, celle de la recherche (1984-89), au cours de laquelle Inchingolo connaît la « Pizzica » traditionnelle de Luigi Stifani di Nardò, le violoniste et thérapeute historique des rituels de la « morsure » de la taranta. Après de longues et assidues rencontres avec le maître Stifani, Inchingolo apprend il « pizzico » (la façon de jouer du maître) et les modules musicaux de la « pizzica » dite « tarantata ».

Nous passons maintenant à la deuxième période (1990-1995), qui s’ouvre sur les innovations introduites par Ruggiero concernant l’utilisation du violon. Ses variations pour violon sur » Santu Paulu », ses phrasés évolutifs ont parcouru le monde entier, inspirant de nombreux groupes musicaux.

Enfin, la troisième et dernière période (1995-2000) est atteinte avec le morceau « Sangue amaro », bande sonore du film documentaire Latrodectus qui suivra le concert. La chanson s’inspire des épisodes de tarantisme qui, dans les années 80, lui parlaient de son maître de la pizzica, Luigi Stifani. C’est une composition en tonalité contemporaine qui reprend le langage du minimalisme grâce au support fondamental d’une pedale de boucles. La performance est le résultat d’une
recherche-action du point de vue esthétique du tarantisme qui se manifeste à travers la synthèse de plusieurs langages expressifs : musique, mouvement, théâtralité. Une performance originale qui reprend le discours sur le tarantisme et unit le passé et le présent, dans une sorte de continuité intemporelle.

L’intention de Ruggiero est d’interpréter la transition de la souffrance des tarantués à la guérison avec son style d’exécution unique et reconnu. La performance musicale sera rendue intéressante par une chorégraphie qui part des postures et des mouvements de Stifani pendant les thérapies à domicile et qui se transforme ensuite en mouvements
théâtraux extemporanés. Le concert est la synthèse d’un travail de recherche effectué en son temps sur les sons traditionnels et, par la suite, sur les sons informels (surtout lors de l’interprétation des respirations de tarantati) enrichis par des actions sonores basées sur le mouvement et l’expressivité associées aux paramètres du son.

la projection

Très original par son orientation scientifique et ses précieuses références à la tradition orale, le long métrage Latrodectus, qui mord en cachette de Jérémie Basset et Irène Gurrado, avec une musique originale de Ruggiero Inchingolo, a été tourné entre France et Italie. Le film se concentre sur les souvenirs des cas de tarantisme de Salento
racontés par Giovanna, fille du maître Luigi Stifani, violoniste et thérapeute qui, plus que tout autre, nous a permis de comprendre les rituels de guérison des Tarantati et principal informateur de l’ethnologue Ernesto de Martino.

Le film s’interroge sur les différents aspects qui composent le phénomène du tarantisme du Salento et présente des interprétations intéressantes publiées par les experts les plus qualifiés de diverses disciplines qui s’intéressent à ce phénomène, comme l’historien Gino Dimitri ; le doyen de l’analyse institutionnelle ainsi que le psychosociologue et spécialiste de la transe, George Lapassade, personnalité centrale et emblématique de l’université Paris 8 ; l’ethnomusicologue Ruggiero Inchingolo (qui a reçu du maître Stifani la manière de jouer les instruments et a analysé et transcrit la musique relative aux rituels thérapeutiques du tarantati) et l’arachnologue Roberto Pepe.

Il y a aussi des histoires, de la recherche et de l’intériorité, des concerts néo-traditionnels d’aujourd’hui dans le Salento à la plus ancienne « pizzica », dansée pendant les soins à domicile. Après deux projections importantes au Festival Ciné Vidéo Psy à Lorquin (France) et à l’université Paris8, le film continue de recevoir des applaudissements enthousiastes du public.

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Détails

Début :
06/12/2019
Fin :
07/12/2019
Prix :
Gratuit
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