Appel à articles pour la revue Les enjeux de l’information et de la communication.
Numéro coordonné par Martine Corral-Regourd (Pr. Université Toulouse 1 Capitole) et Nicolas Peyre (enseignant-chercheur Université Toulouse 1 Capitole).
Le développement des marques muséales connaît une extension continue au plan interne comme au plan international : la création du musée du Louvre à Abu Dhabi (LAD) en constitue l’illustration française la plus accomplie comme, selon des modalités différentes, l’inauguration d’un Centre Pompidou à Malaga et la récente inauguration du Centre Pompidou × West Bund Museum Project à Shanghai. Il serait possible d’envisager l’émergence d’un nouveau type de musées au regard des contraintes territoriales (Dufrêne 2000, 2007).
Musées et marques ont, pourtant, longtemps relevé de deux champs
quasi antinomiques. L’institution muséale fondée sur des valeurs
patrimoniales avec des missions de conservation des œuvres et
d’exposition au public dans un but d’éducation selon les principes et
les modalités d’organisation su service public, (Poulot : 2005)
confortée par des dispositions juridiques – principe d’inaliénabilité –
soustrayant les pièces des collections publiques au marché (Pontier :
2004) La notion de marque, fondée à l’inverse sur les principes du
marché et du marketing en vue dans un contexte de concurrence
commerciale, de distinguer un produit pour prescrire les choix du
consommateur.
Les premiers dépôts de marque avaient été le fait des grands
établissements publics (musée du Louvre en 1987, musée d’Orsay en 1994)
dans une posture initialement défensive, contre d’éventuelles captations
indélicates (Anger : 2018). La création en 1997 du musée de Bilbao
articulant une franchise avec la fondation américaine Guggenheim et une
architecture dite de rupture a modélisé les nouvelles stratégies,
(Arana, Tobelem, Ockman : 2014) visant à accroître leur compétitivité et
leur attractivité selon un objectif de valorisation et d’exploitation
de leur marque.
Leur démarche s’inscrit dans un mouvement plus large d’optimisation du
patrimoine conformément aux préconisations du rapport Lévy-Jouyet (2006)
désignant les marques muséales comme fers de lance de l’économie de
l’immatériel.
Comment dès lors penser cette mondialisation des marques muséales dans
le cadre des sciences de l’information et de la communication ? L’enjeu
de ce supplément est de s’interroger sur l’institution muséale et son
devenir dans cette perspective de mondialisation des marques.
Quatre axes distincts sont proposés
Musées et marques ont, pourtant, longtemps relevé de deux champs quasi antinomiques. L’institution muséale fondée sur des valeurs patrimoniales avec des missions de conservation des œuvres et d’exposition au public dans un but d’éducation selon les principes et les modalités d’organisation su service public, (Poulot : 2005) confortée par des dispositions juridiques – principe d’inaliénabilité – soustrayant les pièces des collections publiques au marché (Pontier : 2004) La notion de marque, fondée à l’inverse sur les principes du marché et du marketing en vue dans un contexte de concurrence commerciale, de distinguer un produit pour prescrire les choix du consommateur.
Les premiers dépôts de marque avaient été le fait des grands établissements publics (musée du Louvre en 1987, musée d’Orsay en 1994) dans une posture initialement défensive, contre d’éventuelles captations indélicates (Anger : 2018). La création en 1997 du musée de Bilbao articulant une franchise avec la fondation américaine Guggenheim et une architecture dite de rupture a modélisé les nouvelles stratégies, (Arana, Tobelem, Ockman : 2014) visant à accroître leur compétitivité et leur attractivité selon un objectif de valorisation et d’exploitation de leur marque.
Leur démarche s’inscrit dans un mouvement plus large d’optimisation du patrimoine conformément aux préconisations du rapport Lévy-Jouyet (2006) désignant les marques muséales comme fers de lance de l’économie de l’immatériel.
Comment dès lors penser cette mondialisation des marques muséales dans le cadre des sciences de l’information et de la communication ? L’enjeu de ce supplément est de s’interroger sur l’institution muséale et son devenir dans cette perspective de mondialisation des marques.
Quatre axes distincts sont proposés.
>> voir le site https://lesenjeux.univ-grenoble-alpes.fr/actualites/appel-a-articles-pour-le-supplement-2020
Modalités de soumission
Les propositions (4000 signes espaces non compris, bibliographie indicative non comprise) sont à adresser aux responsables scientifiques du supplément Martine Corral-Regourd () et Nicolas Peyre () pour le 7 février 2020.
Après sélection par le comité de lecture (réponse le 6 mars 2020), les versions complètes des textes (de 25 000 signes espaces non compris et rédigés selon les normes éditoriales des articles de la revue disponibles à cette adresse : https://lesenjeux.univ-grenoble- alpes.fr/soumettre) sont à remettre pour le 7 mai 2020, elles seront soumises alors à une évaluation en double aveugle.
A la suite de cette phase, la version définitive du texte (prenant en compte les éventuelles remarques et retours des évaluateurs), incluant les corrections mineures ou majeures demandées, sera soumise au comité éditorial de la revue Les Enjeux de l’information et de la communication qui est souverain pour l’accord définitif de publication prévu à l’automne 2020.
Calendrier
décembre 2019 : appel à contributions.
7 février 2020 : date limite de l’envoi des propositions.